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Santé Nouveau soulagement dans le cadre de l'alerte à la rage

BORDEAUX, 16 sept 2004 - L'enquête lancée dans le cadre de l'alerte à la rage dans le Sud-Ouest a enregistré deux bonnes nouvelles mercredi: un nouveau chien a été retrouvé et les analyses effectuées sur celui retrouvé la veille à Millau (Aveyron) se sont révélées négatives.

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En revanche, cinq personnes - un couple de francophones d'origine maghrébine et leurs deux enfants âgés d'environ 5 ans, ainsi qu'un garçon de 5-10 ans qui aurait joué avec le chien malade le 12 août pendant le festival Fest'Art de Libourne - restent toujours introuvables, alors que la période d'incubation arrive à son terme. La chienne retrouvée mercredi, de corpulence labrador, avait été mordue par Tiki, le chiot enragé importé illégalement du Maroc, sur les quais de Bordeaux, mi-août. Elle a été euthanasiée mercredi. Des prélèvements ont été effectués et doivent être transmis à l'Institut Pasteur de Paris, à des fins d'analyses, à l'instar de ceux effectués sur le chien retrouvé mardi à Millau (Aveyron) et dont les analyses "se sont révélées négatives pour la recherche de la rage", a indiqué mercredi la préfecture d'Aquitaine.

"Cela ne signifie pas que le chien n'était pas porteur de la maladie, cela indique uniquement que, au moment où l'on a procédé à son euthanasie, il n'était pas excréteur, c'est-à-dire, pas encore contaminant pour son entourage (animaux et humains)", a précisé la préfecture dans un communiqué. Ainsi, aucune transmission de la rage n'était possible par cet animal. "Aucune mesure sanitaire ne se justifie donc en Aveyron", a poursuivi la préfecture.

Désormais, ce sont donc trois chiens qui sont toujours recherchés dans le cadre de l'alerte. Le premier est un chien de taille moyenne, blanc, à tâches noires et à poils ras, portant un collier, qui aurait été en contact avec Tiki au Fest'art de Libourne mi-août. Il s'agit en outre d'un petit chiot de type épagneul français avec des petites tâches marrons qui aurait été dans un panier à Miramont de Guyenne (Lot-et-Garonne). Le troisième est un petit caniche gris qui se trouvait sur l'aire de camping-car de Périgueux, lors du festival Mimos. Quant aux trois chiens errants qui avait attaqué un troupeau de moutons, vendredi, à Tombeboeuf, un petit village du Lot-et-Garonne, ils ont été capturés et se trouvent dorénavant sous surveillance dans une fourrière, a indiqué la préfecture de ce département. Quelque 40 bêtes avaient été égorgées ou blessées durant l'attaque.

Mercredi, Gérald, le propriétaire du chiot enragé à l'origine de cette alerte, a de nouveau plaidé sa bonne foi, affirmant que s'il avait "eu le moindre doute sur ce chiot, sur sa santé", il ne l'aurait "pas ramené du Maroc". Pour son avocat, Me Alexandre Novion, une telle mésaventure était de toutes façons "inéluctable". "Il faut que les gens prennent conscience que cela serait, de toute façon, arrivé tôt ou tard", en raison de la "perméabilité des frontières et l'absence d'information et de prévention sur la rage".

"Dans cette accumulation de malchance, nous avons eu la chance que Gérald ait le sens des responsabilités. Un autre aurait pu être tenté de faire disparaître ou d'abandonner ce chien", affirme l'avocat.


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